La décision de fermer jusqu’à nouvel ordre a été prise le 10 août par le gouvernement. Désormais, toutes les boîtes de nuit resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. Tout contrevenant pris en flagrant délit risque des poursuites judiciaires, au-delà des sanctions disciplinaires. La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre chez les promoteurs de ces lieux de divertissement. 

Le président de l’association des tenanciers de bars, restaurants et boîtes de nuit a déclaré sa position sur cette question. Valy Sacko demande à l’État de les accompagner par des subventions : « Nous sommes d’accord qu’on aille dans le sens de la sensibilisation pour que la population se fasse vacciner, au lieu de nous réprimer chaque fois. Certes, nous sommes d’accord pour la fermeture des boîtes de nuit. Nul n’est censé ignorer la loi, nous sommes tenus obligés d’accepter toute décision des autorités. Mais qu’on accepte de nous accompagner financièrement, qu’on accepte de nous subventionner. Ils ont dit que nous ne sommes pas unis. Aujourd’hui, il y a une structure digne de nom dont je suis le président. On aurait pu faire mieux. Moi, je pense qu’aujourd’hui à la place de la restriction, il faut qu’on accepte de faire la sensibilisation pour que tout le monde aille se faire vacciner. S’il y a plus de personnes vaccinées, il y aura moins de risques. Aujourd’hui, à la place du couvre-feu de 22h, si on demande aux forces de l’ordre que n’importe qu’elle personne qui doit se promener la nuit, tu dois montrer ta carte de vaccination sinon tu ne passes pas, vous allez voir combien de personnes vont se vacciner, vous allez voir l’impact de ça sur le nombre de personnes vaccinées. Si réellement les tenanciers qu’ils ont attrapés ont le Covid à travers ces lieux de récréation ou dans ces boîtes de nuit, les policiers qui les ont pris doivent faire leur test. Les juges qui les ont jugés doivent faire leur test Covid. Partout où ces tenanciers arrêtés sont passés les gens doivent faire leur test. Vous savez, on ne peut pas trop se focaliser pour dire typiquement que c’est dans les boîtes de nuit seulement le virus se promène. D’ailleurs qu’est-ce qui prouve que ces tenanciers arrêtés n’ont pas attrapé le Covid-19 à la maison centrale là-bas ? La maison centrale qui a dépassé le nombre de personnes incarcérées. Normalement, c’est 1000 personnes au moins qui sont requises. Mais, aujourd’hui, il y a plus de 3000 prisonniers et quelque là-bas. C’est un lieu propice pour la propagation de la maladie, il y a le surpeuplement. Je pense bien que c’est encore mieux de faire vacciner les gens que de faire la restriction. Aujourd’hui, si l’ANSS et le gouvernement ont imposé cela à l’entrée de tous les bureaux au niveau de l’Administration publique, ça a une importance capitale.  Aujourd’hui, les personnes les plus contaminées ce n’est pas les gens qui sont dans les bureaux ? Donc, ce sont les gens qui sont dans les bureaux-là qui vont dans les boîtes de nuit. La population la plus contaminée c’est où ? Ce sont les fonctionnaires. Mais est-ce que ces fonctionnaires dorment dans les boîtes de nuit ? »

Jusqu’à quand les boîtes de nuit seront fermées avec cette nouvelle décision des autorités ? Pour l’heure, la grosse question qui se pose est celle de savoir à quand la fin de la maladie du coronavirus qui continue de faire des victimes dans le pays.

Hadja Mariama Diallo pour loura.info