Dans la journée du mardi 17 août 2021, le Barreau de Guinée s’est fendu une déclaration dans laquelle il a dénoncé le renvoi en prison de l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia et haut cadre de l’UFDG, Abdoulaye Bah. Celui-ci avait bénéficié du régime de semi-liberté avec Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé et Ibrahima Chérif Bah. Le Barreau demande donc à ce que le régime de semi-liberté soit respecté en faveur du responsable de l’Union des forces démocratiques de Guinée. Au sein de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) cette sortie est saluée à sa juste valeur.
Le président de l’Alliance démocratique pour le renouveau (ADR), membre de l’ANAD, s’est exprimé sur le sujet. Alpha Oumar Taran Diallo se réjouit : «ça nous réjouit puisqu’on commence à comprendre que le combat que l’ANAD est en train de mener pour la démocratisation de notre pays n’est pas uniquement à la charge de l’ANAD. Mais que si des corporations comme le Barreau aussi dénonce les injustices que nos responsables et cadres sont en train de subir, ça nous renforce dans notre combat, ça nous fait plaisir. Mais aussi ça nous amène à interpeller les autres groupes notamment les journalistes, la société civile, tous ceux qui sont en train de se battre pour la démocratie pour leur faire comprendre que le combat que nous sommes en train de mener, c’est un combat qui interpelle tout le monde. Chacun, en tant que citoyen, doit se battre pour que les lois de la République soient respectées, puisque c’est en cela seulement que nous trouverons notre sécurité et notre bonheur. »
Taran Diallo soutient que le Barreau est dans son droit et devoir d’apporter sa contribution pour le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire : « Quel est le rôle des avocats ? C’est de défendre les faibles, c’est de défendre ceux qui sont victimes d’injustice. Abdoulaye Bah est victime d’injustice. Donc, ils sont dans leur droit et dans leur travail. C’est leur devoir d’ailleurs. Ils sont les premiers concernés quant au bon fonctionnement de la justice, parce que c’est en cela qu’ils trouvent leur moyen de vivre. C’est quand la justice fonctionne correctement qu’ils réussissent à s’épanouir dans leur travail, à s’émanciper et surtout à avoir des moyens pour vivre. »
Abdoulaye Bah a été renvoyé en prison pour avoir violé les principes du régime de semi-liberté qui lui avaient été accordé en juillet dernier, selon la Direction de la maison centrale.
Bailo Baldé pour loura.info