L’État veut créer un service pour assurer les fonctionnaires dans le cadre de leur travail. Ce sera à l’image de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Il est donc prévu de prélever 5% sur le salaire de tous les fonctionnaires de l’État à partir de ce mois d’août.
En réaction à cette mesure, le secrétaire général du Syndicat national de l’Education (SNE) souhaite un prélèvement de 2% au de 5%: » Nous, nous pensons que non seulement 5% d’abord c’est trop. Il va falloir revenir à 2%. Ensuite, le moment est inopportun. Aujourd’hui, c’est qu’on doit dire c’est comment apporter les mesures d’accompagnement pour les travailleurs qui tirent le diable par la queue. Vous voulez soigner quelqu’un en créant d’autres maladies. On veut soigner les maladies professionnelles, il y a la faim, il y a la misère, il y a le stress, la précarité qui vont tuer plus que les maladies professionnelles là les travailleurs. Les fonctionnaires sont endettés jusqu’au niveau du cou, dans les banques primaires, parce qu’aujoud’hui un fonctionnaire, pour construire, il faut prendre un prêt. Pour acheter une moto, pour acheter une voiture, pour se marier, il faut prendre un prêt. Donc, il y a prêt scolaire, prêt fonctionnaire, crédit ramadan, crédit Tabaski et crédit flash, tout ça là on impute dans le salaire du fonctionnaire et maintenant l’État, en complicité avec les syndicalistes véreux, cupides, corrompus jusqu’à la moelle des os, accepte de s’associer pour défalquer 5% sur le salaire des fonctionnaires. Quel salaire ? Il n’y a même pas de salaire. Nous aujourd’hui, au niveau du syndicat national de l’éducation, notre préoccupation se trouve au niveau des primes d’incitation. On avait 3 mois d’arriérés de primes d’incitation, on a payé 2 mois. Il reste un mois. C’est cela dont il s’agit aujourd’hui. Il y 3416 enseignants en situation de classe qui bénéficiaient cette prime là au billetage et lorsque les primes ont été enrhumées sur les bulletins, ils n’ont plus bénéficié. Il y des enseignants, depuis janvier 2020, jusqu’à date, ils sont en situation de classe, ils n’ont pas encore bénéficié ».
Dans cette situation, le secrétaire général du syndicat national de l’éducation a dénoncé ce qu’il appelle manque de communication pour sensibiliser les fonctionnaires sur la mesure qui vise à prélever 5% sur leurs salaires.
Bailo Baldé pour loura.info