C’est le ministre du Budget, Ismaël Dioubaté, qui a présenté le rapport du projet de la Loi de finances rectificative du Budget de l’Etat exercice 2021. Un Budget revu à la hausse pour les recettes et les dépenses.

En ce qui concerne les recettes, les prévisions sont estimées à 25 783,96 milliards de GNF contre une prévision initiale de 23 511,64 milliards, soit une augmentation de 2 272,31 milliards (9,66%). S’agissant des dépenses, elles sont évaluées à 29 378,96 milliards contre une prévision initiale de 27 739,07 milliards de GNF soit une augmentation de 1579,84 milliards (5,70%.)

Le ministre du Budget a ensuite expliqué les raisons de ces augmentations budgétaires :  « Les effets de la pandémie du coronavirus continuent à se faire ressentir sur les activités économiques avec l’apparition de nouveaux variants. C’est dans cette optique que le gouvernement a renforcé les mesures barrières sanitaires combinées avec l’intensification de la campagne de vaccination. Au niveau budgétaire, les hypothèses de macroéconomique révisées pour le reste de l’année visent un taux de croissance de 5,2 % du PIB, un taux d’inflation moins de 10,9% et une pression fiscale de 14,11% contre respectivement 5,5%, 8% et 13 % en loi de finances initiale. Sur le volet recettes, une hausse de 1% du budget du PIB est constatée sur les recettes fiscales due essentiellement à la mise en œuvre des contrats de performance signés par les régies de recettes. Quant aux dépenses, elles augmentent de 1,17% du PIB s’expliquant principalement par le recrutement de 1500 fonctionnaires de police et de protection civile non budgétisé en loi de finances initiale (LFI) ; la forte augmentation des salaires des magistrats accordée par les différents décrets de Monsieur le Président de la République, la prise en charge des primes d’incitation des enseignants en situation de classe, suivant le protocole du 10 janvier 2020 ; les engagements et la prise en charge des contractuels de l’État nommés par décrets et arrêtés conjoints ; la dépréciation du franc guinéen par rapport aux devises étrangères qui impacte le niveau des dépenses de personnels des représentations diplomatiques et des experts étrangers ; l’augmentation de la subvention en faveur de l’électricité de Guinée (EDG) ; les ajustements sur la dette VIAGR, pensions civiles et militaires ; le relèvement du niveau des transferts accordés à l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES) et la prise en compte de la première tranche au titre de l’année académique 2020-2021 des bourses d’entretien des étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur et le fonctionnement des  universités publiques et des instituts de recherche ; la prise en compte des dépenses prioritaires dans le cadre de la réalisation des travaux d’urgence au titre du programme d’entretien routier. »

Il faut rappeler que la ministre du Plan et du développement économique, Mama Kanny Diallo et le ministre de l’Economie et des Finances, Mamady Camara, étaient tous deux absents à cette cérémonie d’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale consacrée uniquement à l’examen et au vote du projet de la Loi de Finances rectificative 2021. Ces deux ministres qui ont brillé par leur absence devaient être aux côtés du leur homologue du Budget pour chacun en ce qui le concerne présenter la politique « Plan et finances ». Leur absence a donc été dénoncée par le président de l’Assemblée nationale. Mais le ministre Ismael Dioubaté a fait savoir que le ministre de l’Economie est en déplacement et que celle du Plan est un peu souffrante.

Bailo Baldé pour loura.info