Dans le cadre de la réalisation du projet intitulé ‘’Amélioration Participative des Conditions d’Égalité des Droits et d’Autonomisation des Femmes (APaCED-AEF)’’, l’Agence belge de développement, Enabel, et l’ONG Centre d’Appui pour le Développement Économique et Social, CADES-Guinée, ont procédé ce vendredi 3 septembre, à la présentation et au lancement officiel d’une plateforme digitale dédiée aux femmes entrepreneuses et autres acteurs qui adressent la thématique de l’entrepreneuriat féminin.

Ce projet qui sera exécuté sur l’axe Conakry-Kindia-Mamou, vise à contribuer à l’émergence d’un environnement des affaires propices à l’entrepreneuriat féminin et à l’égalité des genres, via la formalisation de mécanismes participatifs communautaires de concertation.

Cette plateforme digitale – un web forum – accessible via ce lien https://bit.ly/3gR1Scu – va s’ajouter au dispositif présentiel des concertations organisées avec les communautés au niveau local, communautés qui n’ont pas, forcément, accès aux technologies de l’information et de la communication.

« Ce projet est basé sur des dispositifs de concertation communautaire. (…). Il part du principe qu’en lançant des concertations autour de cette problématique, on peut comprendre le fondement des pesanteurs socioculturelles qui empêchent les femmes de jouir pleinement de leurs droits, les comprendre et ensuite essayer de les déconstruire. La plateforme est conçue selon la logique des réseaux sociaux qui sont accessibles à l’ensemble des guinéens aujourd’hui » a expliqué Mamadou Aliou BAH, Directeur exécutif de l’ONG CADES.

Pour sa part, le chargé des Opérations d’Enabel, François Kieffer, a soutenu que la mise en œuvre d’un tel projet résonne comme une opportunité de fédérer les acteurs de l’entrepreneuriat féminin en Guinée.

« L’entrepreneuriat féminin en Guinée, ne peut pas être un chemin solitaire. Pour que l’esprit d’entreprendre des femmes guinéennes puisse être fructueux, il doit être encouragé et accompagné. Il doit aussi se nourrir d’échanges et de savoirs croisés surtout en cette époque où le numérique et la digitalisation élargissent les champs des possibles. Pour nous Enabel, la mise en œuvre d’un tel projet apparait comme une opportunité. L’opportunité de fédérer les différents acteurs et actrices avec leurs énergies et de donner à cela une forme dans le cadre d’une consultation participative impliquant les communautés. Ce projet permettra, nous l’espérons, de mettre fin aux principaux freins de l’égalité de droit et à l’autonomisation commune des femmes pour ensuite, formuler des propositions d’actions de faire évoluer des attitudes et comportements de mentalité mais aussi de pratiques anciennes », a-t-il lancé.

A cette cérémonie de lancement de la plateforme de concertation, l’Ambassade du Royaume de Belgique, partenaire financier dudit projet était également représentée. Aux yeux Marie-Goretti NYIRARUKUNDO, première Secrétaire Coopération de cette Ambassade, cette nouvelle plateforme facilitera la communication et la connexion entre les femmes entrepreneures et les autres acteurs du domaine.

« L’autonomisation des femmes et que la digitalisation, voilà les fils conducteurs transversaux de toute notre coopération. (…). La plateforme digitale que nous lançons aujourd’hui facilitera donc la communication et la connexion entre les femmes entrepreneuses et de nombreux acteurs dans tous les domaines. Comme on le dit, l’information est source de pouvoir », a-t-elle laissé entendre

La Directrice des Centres d’Autonomisation des Femmes, Fatoumata Traoré, a présidé cette cérémonie de présentation et de lancement officiel de la plateforme digitale. Elle a félicité les initiateurs de ce projet et réaffirmé toute son importance. « Cette cérémonie revêt pour nous une dimension singulière. Elle l’est parce qu’elle fait la jonction entre nos deux causes indissociables et pour lesquelles nous accordons une attention particulière. (…). Sur ces sujets et comme sur d’autres, ce sont nos efforts conjugués ensemble qui permettront de faire des avancées significatives », ­a-t-elle lancé.

Créé en 2007, l’objectif général de l’ONG CADES est de contribuer au développement socio-économique des populations à la base et promouvoir l’insertion socio-économique des femmes et des jeunes.

MohamedNana Bangoura