Depuis la publication de la charte de la transition fixant les quotas de chaque entité qui compose les différents organes, certains responsables de partis politiques dénoncent le comportement du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation envers des partis politiques qui souhaitent obtenir un agrément.
Le président de l’Union Nationale pour l’Indépendance Technique et  Economique (UNITE) déplore le comportement du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. M. Daffé affirme que son parti a été victime du régime Condé: « Je voudrais rappeler avant tout que nous ne sommes  nullement responsables de la production des arrêtés concernant les demandes d’agrément des partis politiques, mais plutôt le MATD. Le ministère tutelle a la tâche noble de rendre ce service en toute impartialité. Pour ce qui nous concerne,  en terme de devoir, est de respecter la procédure en ayant notre statut et règlement intérieur, avoir un PV, dresser une liste pour l’organe de direction, faire une demande adressée au ministre et avoir les dossiers personnels. Ainsi nous avons le droit de recevoir de la part du Ministre une réponse dans un délai de trois (3) mois. Mais pour  ce qui de est la situation de notre parti, nous avions engagé deux fois la procédure au ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation et une fois à la Cour suprême sans suite. En plus, nous avions saisi toutes les autres institutions (Cour constitutionnelle, INIDH et le Médiateur de la République) sans succès. Nous ne pouvions donc pas faire plus,  car seule la loi était notre référence. »
Frustré pendant des années, M. Daffé lance un appel au nouveau homme fort du pays: « Maintenant que la situation est telle que le Colonel Mamadi Doumbouya l’a trouvée, il est normal que nous soyons rétablis dans nos droits en commençant à nous mettre en priorité dans toutes les répartitions des quotas alloués aux partis politiques. Je le dis en connaissance de cause, pour des faits qui ont eu lieu tout récemment avec certains leaders dans le cadre des manifestations du FNDC, qui ont été privés de parole, qui font dire que nous n’aurons même pas la parole dans une telle discussion en tant que parti politique. Même moi j’ai été personnellement  victime de privation de parole dans une rencontre des leaders du FNDC et en plus j’ai aussi
été victime d’une  interdiction d’accéder à la salle de réunion. Ignorant la façon dont le FNDC est né, ils se sont permis de faire de n’importe quoi, alors que sans ma rencontre avec Dr Ousmane Kaba qui a permis la réunion le lendemain, au domicile de M. Abdourahamane Sanoh (jeudi 28 mars 2019, le matin, entre 9h et 12h), le FNDC était loin de voir jour. Mais moi j’ai agi  pour faire partir Alpha et non pour se faire un nom. C’est pour quoi je me suis ressaisi. »
Marginalisé et écarté parfois par certaines structures du pays, le président du parti « UNITE » n’a pas baissé les bras: « Nous voudrions faire comprendre que malgré la discrimination à notre encontre, nous continuons à être présent sur le terrain politique. Nous sommes non seulement présents  dans les médias privés, mais aussi nous avions opté pour l’utilisation de la plume pour notre combat, ce qui fait que depuis 2014 certaines institutions nationales et internationales ne nous connaissent qu’à travers cette plume. »
Pendant que le CNRD fixe un quota pour le CNT pour chaque organisation, plusieurs associations de la société civile et formations politiques n’ont toujours pas leurs agréments.
Hadja Mariama Diallo pour loura.info