C’est une question qui a toute son importance que viennent de poser des ex- députés de la dernière législature guinéenne. Au nombre de 10, ces ex-parlementaires ont écrit une lettre d’explication au CNRD, pour, disent-ils, réclamer leurs primes de la session extraordinaire qui a eu lieu au mois d’octobre dernier. 

Ibrahima Sory Diallo, président du parti ADC- BOC, ex- député de l’Assemblée nationale, est parmi ceux qui réclament cet argent au CNRD. Selon lui, le coup d’État qui est intervenu le 05 septembre dernier qui a permis à la dissolution de l’Assemblée nationale a empêché le paiement de leur argent : « C’est une lettre d’explication par rapport à ce qu’on a subi comme préjudice par rapport à la session extraordinaire qui a été convoquée au mois d’août, et qui s’est étalée jusqu’au mois de septembre. Donc on a fini la session, on devait nous payer les primes de la session le lundi 06, mais malheureusement, le coup d’État est venu le 05 septembre, et jusque-là, on n’a pas compris. C’est-à-dire les primes se trouvent à quel niveau ? Donc, on ne dément pas ceux qui interprètent que c’est le salaire qu’on demande. Non, c’est la prime de la session travaillée, et puis le mois de septembre, vous voyez non ? Donc, nous avons fait ce travail, et ce qui est en train de servir aujourd’hui au CNRD de comprendre cette loi de finances rectificative qui avait alloué des budgets à tous les départements ministériels. Et, c’est ce qui est leur document de base aujourd’hui. Donc, ils doivent comprendre que ce sont des fonctionnaires qui ont fait ce travail-là, des élus du peuple. Si on a écourté notre mandat, nous ne sommes pas contre, mais les privilèges qui entrent dans le cadre d’un travail fait, ça doit nous être vraiment revenir. »

Contactés par notre rédaction sur le même sujet, plusieurs députés ont déclaré qu’ils ne souscrivent pas à cette démarche de leurs collègues. Beaucoup estiment que cela vise à se ridiculiser devant le peuple de Guinée.

 

Bailo Baldé pour loura.info