Les associations de presse ont procédé à la désignation de leurs deux représentants au Conseil national de la Transition (CNT) par voie de vote le lundi 15 novembre 2021. Asmaou Barry et Yamoussa Sidibé ont été choisis à l’issue du vote qui s’est déroulé à la Maison de la Presse. Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), qui était absent à ce vote, était face à la presse ce mardi 16 novembre 2021. Il réfute l’élection et exige la présence du syndicat au CNT. 

Le secrétaire général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa, très remonté contre les patrons des médias, estime que seul le syndicat est capable de défendre les travailleurs au CNT : « Il n’est pas question que le patronat parle au nom du syndicat. On n’a jamais les mêmes intérêts. Les patrons ont leurs intérêts et les travailleurs ont les leurs. En aucune manière ils n’auront le soucis des travailleurs une fois au CNT. »

Pourquoi le syndicat veut-il  aller au CNT? Le camarade Pendessa répond : « Si on rate cette occasion c’est fini pour nous. Il y a un combat qu’on mène depuis le temps de camarade Sidi. La convention collective qui vise à améliorer les conditions de vie des travailleurs au sein des médias, est-ce que vous savez pourquoi tout a été bloqué ? Le montant que nous proposons comme salaire de base, les patrons disent que c’est trop, ils nous proposent des montants misérables qu’on ne peut jamais accepter. Alors puisque la loi est très claire là-dessus et que ni les travailleurs encore moins les patrons ne peuvent signer seuls la convention collective. Il faut que les deux blocs signent et si l’autre  bloc refuse, qu’est-ce qu’on peut ? Donc ça nous ramène à cette question de représentativité. »

Pour finir Sékou Pendessa appelle à un réveil de conscience vu qu’après l’adoption des lois le syndicat ne pourra plus rien face aux patrons : « C’est au CNT qu’on va voter les textes de loi et toute loi votée et promulguée diffusée dans le journal officiel de la République s’impose à tous. Si les patrons partent là-bas et votent les lois contre les intérêts des travailleurs on n’aura pas la possibilité de dire on ne va pas respecter cela parce que ce sont des mauvaises lois. On sera obligés de se plier aux dispositions de ces lois. Donc toute la bataille qu’on mène se résume à ce niveau.« 

Il faut noter que  l’ancien S/G du SPPG devenu patron de média, Sidi Diallo de la radio fraternité Fm, soutient le camarade Pendessa dans sa démarche malgré son statut actuel. Sidi Diallo affirme par la même occasion que la meilleure représentation de la presse au CNT reste le SPPG.

Hadja Mariama Diallo pour loura.info