𝐃𝐈𝐒𝐂𝐎𝐔𝐑𝐒 𝐃𝐔 𝐏𝐑𝐄𝐌𝐈𝐄𝐑 𝐌𝐈𝐍𝐈𝐒𝐓𝐑𝐄, 𝐌𝐎𝐇𝐀𝐌𝐄𝐃 𝐁𝐄𝐀𝐕𝐎𝐆𝐔𝐈 𝐑𝐄𝐋𝐀𝐓𝐈𝐅 𝐀 𝐋𝐀 𝐉𝐎𝐔𝐑𝐍𝐄𝐄 𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑𝐍𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐀𝐋𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐔𝐓𝐓𝐄 𝐂𝐎𝐍𝐓𝐑𝐄 𝐋𝐀 𝐂𝐎𝐑𝐑𝐔𝐏𝐓𝐈𝐎𝐍
𝐆𝐮𝐢𝐧𝐞𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬, 𝐆𝐮𝐢𝐧𝐞𝐞𝐧𝐬,
𝐌𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐞𝐫𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐭𝐫𝐢𝐨𝐭𝐞𝐬.
A l’instar des autres États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, notre pays célèbre ce 9 décembre 2021, la Journée internationale dédiée à la lutte contre la corruption.
Le thème retenu cette année, « 𝐕𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐃𝐫𝐨𝐢𝐭, 𝐕𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐑𝐨𝐥𝐞 : 𝐃𝐢𝐭𝐞𝐬 𝐍𝐎𝐍 𝐚 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐫𝐫𝐮𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 »,
rappelle que la lutte contre ce fléau tenace est à la fois un droit et une responsabilité collective.
Cette lutte appelle bien entendu l’action de l’État à travers les pouvoirs publics. Elle interpelle aussi le secteur privé et la société civile dans toutes leurs composantes.
Dans notre pays, le phénomène de la corruption affecte toutes les sphères de la vie économique et sociale. Il revêt un caractère structurel et une dimension multiforme, connue de tous. Ce sont notamment des détournements de deniers publics, de la concussion, des transferts illicites de fonds, du blanchiment de capitaux…
L’année dernière, l’ONG 𝑇𝑟𝑎𝑛𝑠𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑐𝑦 𝐼𝑛𝑡𝑒𝑟𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑙 a classé la Guinée au 137e rang mondial sur 178 pays, avec une note de 28 points sur 100. A lui seul, ce classement illustre l’ampleur de ce fléau et de ses pratiques assimilées dans notre pays,
Il y a deux ans, les pertes que le pays a subi du fait de ces vols, car il s’agit bien du vol de tous par quelques uns, ces pertes étaient évaluées à plus de 600 milliards de francs guinéens. Ce qui est dérobé au peuple, c’est le financement de sa santé, de son éducation et de ses routes.
Les conséquences de ces déperditions sont connues de tous :
𝐌𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐞𝐫𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐭𝐫𝐢𝐨𝐭𝐞𝐬ne croissance portée par l’extraction minière ;
Une accentuation de la pauvreté ;
L’état désastreux et insoutenable de nos routes et voiries ;
Le chômage endémique des jeunes entrainant les aventures périlleuses vers l’occident ;
La faible qualité des soins de santé et des infrastructures éducatives ;
La faiblesse des investissements directs étrangers.
Ces facteurs que je viens d’évoquer, parmi tant d’autres, ont conduit à l’intervention de nos vaillantes forces de défense et de sécurité et la prise du pouvoir le 5 septembre dernier par le Comité National du Rassemblement
pour le Développement, sous la direction du 𝐂𝐨𝐥𝐨𝐧𝐞𝐥 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐝𝐢 𝐃𝐨𝐮𝐦𝐛𝐨𝐮𝐲𝐚.
C’est pour cette raison que l’une des missions du gouvernement consacrée dans la Charte de la Transition consiste en « 𝐥’𝐢𝐧𝐬𝐭𝐚𝐮𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐛𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐠𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐜𝐢𝐭𝐨𝐲𝐞𝐧𝐧𝐞𝐭𝐞 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐬𝐚𝐛𝐥𝐞 ». Lutter contre la corruption, c’est non seulement lutter contre le crime mais c’est aussi encourager notre foi en notre Nation, en nos valeurs de Travail, de Justice et de Solidarité. De notre travail provient notre richesse, grâce à notre sens de la justice, cette richesse sera enfin distribuée de façon plus équitable.
Pour relever ce défi commun, le Gouvernement entend se déployer sur le double front de la prévention et de la répression, en s’appuyant notamment sur la réforme de l’Administration publique et de la Justice.
Conformément aux directives du Président de la Transition, le Gouvernement a commencé à mettre en place des dispositifs et des outils de lutte contre le fléau de la corruption.
A ce titre, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a été récemment créée et ses compétences étendues à celles de la Haute Cour de Justice, pour juger les grandes infractions économiques et financières.
Le Gouvernement envisage également de redynamiser l’Agence nationale de lutte contre la corruption (ANLC) pour permettre à tout citoyen, résident ou non, du secteur public ou du privé, d’alerter sur des cas de corruption et infractions assimilées.
Dans la même dynamique, l’Office de répression des délits économiques et financiers (ORDEF) et la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) seront renforcées pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle.
D’autres actions visant à ancrer la culture de l’éthique et de la redevabilité des agents publics sont en cours de préparation.
La corruption n’est pas une fatalité. Il y a des moyens de la prévenir, de la contrôler et de l’éliminer. Nous devons nous donner ces moyens et unir nos efforts pour mener le combat ensemble, tous les jours et tous les instants.
Dans ce travail sans relâche, je voudrais particulièrement souligner le rôle incontournable de la société civile et des médias dans la sensibilisation, la vulgarisation et l’alerte.
C’est pour toutes ces raisons que nous célébrons cette année la Journée internationale de lutte contre la corruption sous le thème national « 𝐔𝐧𝐢𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐫𝐫𝐮𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐚𝐭𝐭𝐞𝐢𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐨𝐛𝐣𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐓𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 »
𝐕𝐈𝐕𝐄 𝐥𝐚 𝐆𝐮𝐢𝐧𝐞𝐞 ! 𝐉𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐫𝐞𝐦𝐞𝐫𝐜𝐢𝐞 !