Le Réseau  des promoteurs de la protection sociale en Guinée (PPSOGUI) a démarré la célébration des journées nationales de la mutualité sociale en Guinée ce 28 décembre 2021, sous le thème : « Le rôle des mutuelles sociales dans la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle en République de Guinée. » Ces journées de réflexion qui s’étendent du 28 au 30 décembre 2021 se déroulent dans un réceptif hôtelier à Dixinn (Conakry) grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers (INSPIR AFRIQUE, FMG MEMISA, ESSENTIEL ET WE SOCIAL MOVEMENTS).

Cette activité vise à regrouper l’ensemble des acteurs de la protection sociale pour échanger sur les enjeux majeurs de la couverture sanitaire.  Hadja Aissatou Noumou Barry, la présidente de PPSOGUI, explique la  nécessité de ces mutuelles au sein des communautés, surtout dans le secteur informel : « Nous avons tenu à faire ces rencontres pour montrer aux Guinéens et au monde que les mutuelles de santé existent bel et bien et elles vivent en Guinée. Elles facilitent l’accès aux soins à toute la population guinéenne particulièrement aux personnes démunies. Vous savez que la couche informelle dépasse de loin la couche formelle en Guinée. Donc aujourd’hui, les mutuelles évoluent au niveau du système informel : des agriculteurs, de petits marchants et même des fonctionnaires. Nous évoluons dans plusieurs régions de la Guinée et nous savons que la Guinée veut aller au niveau de la couverture universelle sanitaire à l’image des autres pays, parce que la couverture sanitaire n’existe pas dans notre pays et la politique nationale de protection sociale est déjà là depuis 2016. »

Dr Baldé Alpha Oumar, médecin conseil auprès des mutuelles de santé, parle de son rôle avant de revenir sur quelques difficultés rencontrées sur le terrain : « Notre rôle principal c’est d’être l’interface entre les mutuelles de santé et les services sanitaires. Nous réglons les partenariats entre ces deux organismes pour voir dans quelle mesure chacune de ces structures puisse avoir des intérêts réciproques. Il y a des difficultés qui sont rencontrées sur le terrain. Il y a d’abord le problème d’adhésion. Ce n’est pas une culture qui est en avance dans notre pays, mais les gens sont en train de se battre tant bien que mal pour faire venir les populations vers les mutuelles de santé. Ensuite, l’un des problèmes qui existent un tout petit peu c’est les relations entre les structures sanitaires. »

Tout une famille peut aller à l’hôpital pour des soins en payant juste une cotisation annuelle de 15 000 GNF, affirme Mamadou Diao Diallo, président de la mutuelle de santé de Mamou : « L’importance des mutuelles, quand tu payes ta cotisation annuelle de 15 000 GNF, tu peux te soigner et soigner tous les membres de ta famille que tu as inscrits au sein de la mutuelle. Pendant un an tu peux les soigner  à partir de 2000 GNF, même si c’est une intervention chirurgicale, les 2000 GNF suffisent pour soigner le malade. Donc c’est quelque chose qui est très important pour l’ensemble de la couche paysanne rurale. »

Lors de cette première journée nationale de la mutualité, la structure PPSOGUI s’est accentuée sur l’implication effective de l’Etat dans la promotion de la couverture sanitaire à travers la mutualité.

Hadja Mariama Diallo pour loura.info