Dans une interview accordée à notre rédaction, ce jeudi 10 février 2022, le président du parti FIDEL a donné son avis sur la gestion de la transition en République de Guinée. Mohamed Lamine Kaba a fait une comparaison à la transition Burkinabè. Pour lui, le CNRD doit accélérer les choses comme ça a été le cas au Burkina Faso.
Le président du parti FIDEL (Forces des Intègres pour la Démocratie et la Liberté) a dit ce qu’il pense de la gestion de la transition jusqu’à date en Guinée. Mohamed Lamine Kaba apprécie certains actes posés par le CNRD, mais il pense tout de même qu’accélérer les choses pour sortir de cette transition serait mieux pour tout le monde : « Pour le moment, en ce qui concerne la gestion de la transition, il faut encore faire confiance à cela. Pourquoi ? Parce qu’en ce qui concerne les traques des biens mal acquis, si nous sommes tous d’accord qu’en Guinée nous n’avons pas suffisamment d’infrastructures routières, d’infrastructures sanitaires, d’infrastructures éducatives, c’est parce qu’il y a eu des hommes et des femmes qui ont pillé ce pays. Et ceux-là doivent rendre compte au peuple. Donc, quand on voit qu’il y a une commission qui est en train de travailler là-dessus pour traquer ces hommes-là, je crois que c’est une démarche à saluer. Au-delà de cela nous savons aussi que le bien du peuple a été toujours pillé, en ce qui concerne des domaines publics. Récupérer ces domaines-là, je crois que ça doit être une préoccupation dans cette transition. De même, l’assainissement du fichier de l’Administration, je crois que cela permettrait à plusieurs jeunes, y compris vous, d’intégrer l’administration qui, par le passé, ne pouvaient pas pour des raisons, parce qu’ils n’ont pas de bras longs. Je crois que cela aujourd’hui permettrait aux talents d’entrer dans l’administration, franchement, de travailler pour l’intérêt de la nation. Je crois que pour le moment, il faut apprécier, pour le moment, il faut les féliciter, mais nous voyons quand même qu’ils sont trop lents dans tout ce qu’ils font. Souvenez-vous au Burkina Faso où il y a eu le dernier coup d’État de la sous-région. Déjà, il y a une commission qui est mise là-bas maintenant et qui est en train de travailler sur la nouvelle constitution qui doit être soumise au référendum, nous, nous avons plus de cinq mois. La mise en place du gouvernement, il a fallu deux mois, la mise en place du CNT, cinq mois. Avec cette dynamique-là, cet élan-là, on peut difficilement nous en sortir, donc d’accélérer. Ils ont commencé des actes qui sont à saluer, mais d’accélérer les choses. Tel est mon avis ».
Bailo Baldé pour loura.info