Cellou Dalein Diallo perd un de ses alliés politiques au sein de l’ANAD. Il s’agit de Jacques Gbonimy, président de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG). Ce dernier a décidé de quitter l’ANAD à la demande des militants et sympathisants de son parti, déclare-t-il. Il a accordé une interview, ce mardi, 08 mars 2022, à notre rédaction.

Jacques Gbonimy a fait savoir les raisons de son départ de l’ANAD : « Il y a aucun antécédent, il n’y a aucune crise à l’ANAD. Nous avons librement pris l’initiative de quitter l’ANAD, et pour dire que ce n’est pas sur fond de crise. Nous sommes allés à la dernière plénière le jeudi dernier pour annoncer cette information à l’ANAD aux différents leaders et au président de l’ANAD, Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo. C’est vrai que la séparation n’est pas facile, après deux ans de collaboration, quand vous décidez de vous retirer ça fait toujours des grincements de dents. Beaucoup ont pensé que ce n’était pas la peine maintenant là de quitter l’ANAD. Ils ont même mis en place une commission pour continuer à discuter avec nous, mais la décision est plus forte que Jacques Gbonimy. Ce sont les militants qui nous demandent de nous retirer. Donc, unanimement au niveau du parti, la décision a été prise et nous nous sommes retirés pour aller aider le parti UPG à grandir sur le terrain. »

Poursuivant, le président de l’UPG a déclaré que sa collaboration avec l’ANAD a a beaucoup profité au parti: « Au niveau de l’ANAD, on a eu plutôt assez de gains. Ça nous a permis de côtoyer les autres partis, ça nous a permis d’entreprendre des initiatives communes avec les partis membres de l’ANAD. C’est vrai que la question du CNT, on a été frappé par le CNRD, mais ce n’est pas l’UPG seulement qui a perdu, et l’UFDG, et l’UGDD, et l’UPG nous avions perdu des sièges, sur quatre sièges qui étaient donnés à l’ANAD, on a eu qu’un siège, et c’est le second sur la liste de l’UFDG qui a été pris. Donc, c’était une affaire globale, générale, mais pas UPG seulement. Donc, on ne peut pas imputer à l’UPG seulement, mais plutôt à l’ANAD. Aujourd’hui, nous pensons que notre collaboration à l’ANAD a été un plus pour nous, parce que ça nous a permis d’être en relation vraiment avec beaucoup de partis, avec beaucoup de militants des partis de l’ANAD. Et ces relations vont continuer, parce que nous ne nous sommes pas séparés sur fond de crise. Ce n’est pas une crise qui nous fait quitter l’ANAD, mais plutôt une sollicitation de la base, et ce sont des relations d’amitié qui restent entre l’UPG et l’ANAD. »

Bailo Baldé pour loura.info