Le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation invite les coalitions des partis politiques à une rencontre le mardi, 15 mars 2022. Mory Condé a fait cette invitation à travers une lettre adressée aux différentes coalitions politiques. La question essentielle inclue dans ladite lettre est de finaliser le processus de l’ouverture d’un cadre de concertation. En réaction à cette invitation, le président de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD) a donné son point de vue.

Le président de l’UGDD a donné ses impressions sur cette invitation du ministre Mory Condé à l’endroit des politiques. Pépé Francis Haba promet de répondre à l’appel: « Le dialogue ne consiste pas à inviter les coalitions, à leurs parler ou à inviter les leaders politiques à leurs parler. Le dialogue que nous demandons c’est un dialogue structuré. Un dialogue que devront participer les forces vives de la nation en gros. C’est ce que dit d’ailleurs l’article 77 de la charte de la transition qui unilatéralement nous a été imposée. Donc, pour nous, il faut que cette charte qui nous a été imposée soit aussi respectée par ceux-là qui l’ont imposée parce-que personne ne doit être au-dessus de la loi. Donc, le cadre qui est demandé, si ce cadre là doit aboutir effectivement comme dit à la mise en place n’est-ce-pas d’un cadre de dialogue structuré est très bien. Ça veut dire que nous avons été entendus ou nous sommes entrain d’être entendus. Mais il faut rester prudent puisque nous ne sommes plus, avec ce pouvoir là nous sommes devenus maintenant des observateurs aguerris, des observateurs prudents . On est sorti complètement de l’euphorie, de l’enthousiasme que nous avions connus, et donc nous irons communiquer au ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation. Nous irons lui dire le type de dialogue que nous voulons. Nous irons lui dire que nous voulons plus de visibilité et nous irons leurs dire un langage de vérité. C’est qu’on ne peut pas dans une transition faire sans les partis politiques. C’est les partis politiques qui compètissent aux élections nationales et locales. Donc, c’est ce langage de vérité que nous irons tenir, et naturellement, en tout cas nous, s’ils veulent gouverner par les armes nous  nous sommes prêts à descendre dans les rues,  à utiliser tous les moyens légaux,

tout ce que le droit nous confère comme légalité pour que nous puissions nous faire entendre. »

L’homme politique soutient mordicus que le dialogue doit être entre le CNRD et les forces vives et non avec un ministre: « Le dialogue ne doit pas être établi entre un ministre et les forces vives. Le dialogue c’est avec le CNRD, c’est eux qui disent que c’est eux qui sont dépositaires du pouvoir. Souvenez-vous qu’ils ont démenti le premier ministre qui était allé au Ghana et avait promis des choses à la CEDEAO. Et donc, pour nous c’est avec eux oubien s’ils mandatent officiellement devant le peuple des gens, nous irons dialoguer avec eux. »
Bailo Baldé pour loura.info