Le dossier judiciaire Mohamed Mara contre FIM-GUINÉE continue au tribunal du travail domicilié au tribunal de première instance de Mafanco. Ce mercredi 16 mars 2022, l’avocat de FIM-Guinée a introduit une demande de récusation du juge en charge du dossier. L’avocat dit évoqué avoir constaté un parti pris par le juge. Ce qui, selon Me Salifou Beavogui, amène son client (FIM-Guinée) à faire cette demande. Cette demande formulée a hautement surpris l’avocat de Mohamed Mara. Selon Me Alpha Yaya Dramé, il ne s’attendait pas à une telle démarche de la part de la défense.
Me Salifou Beavogui a confirmé avoir effectivement formulé la demande de récusation du juge, au nom de son client (FIM-Guinée):  « Vous savez, un procès doit être juste et équitable dans lequel le droit de la défense est assurée. Mais dès lors que vous vous rendrez compte qu’un procès n’est ni juste, ni équitable, et que les règles les plus élémentaires sont violées, je pense que la meilleure des choses pour ne pas sacrifier, je dirais même christifier les hauts intérêts qu’on vous a confiés à l’effet de garantie de défendre, je pense que mieux vaut demander le remplacement du juge par un autre, parce qu’il n’y a pas qu’un seul juge dans une juridiction. Donc, nous nous sommes rendus compte que le procès n’est pas conduit avec impartialité. Alors, partant de là, le groupe Fréquence Média m’a demandé de récuser le magistrat, et de le faire remplacer par un autre. C’est ce que nous avons fait, et à l’instant, nous attendons la réponse de la présidente du tribunal sur la question. En tout cas, nous, nous maintenons vraiment notre demande. Nous souhaitons que ce magistrat soit remplacé par un autre, ne serait-ce que dans ce dossier. »
Pour sa part, l’avocat du plaignant, Mohamed Mara, a déclaré être surpris de constater cette demande formulée par la partie adverse. Me Alpha Yaya Dramé a déclaré que la vérité n’a pas besoin de bruit pour briller:  » Est-ce qu’il (Me Béa) a peur de plaider cette affaire ou est-ce qu’il n’a pas de preuve à produire? Je n’en sais rien du tout. L’affaire est renvoyée. J’ai demandé à M. Mara de ne pas s’énerver. Vous savez que la vérité n’a pas besoin de bruit pour briller. Elle brille comme le soleil tous les jours, comme le soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest.
On a beau couvrir la vérité, mais elle va briller de son plus beau. Et, qu’est-ce qui arrive aujourd’hui ? Il obtient un renvoi pour la date d’aujourd’hui. Ce qui, normalement, n’est pas légal. Aujourd’hui, l’audience, on arrive, on se retrouve avec une demande de récusation du juge. Le juge nous refuse une provision, le juge accorde une procédure à jour fixe. On vient à une audience alors que le renvoi d’audience est interdit. Ce n’est pas possible à jour fixe. On renvoie l’audience à sa demande (la défense), et il a le courage d’accuser le juge d’impartialité, parce que le juge a constaté l’urgence qu’il y a pour un salarié de recouvrer ce qui lui est dû. La partie adverse considère en fait qu’il y a un parti pris, mais le problème il est où ? Moi, je suis Guinéen comme Me Béa, je suis avocat d’ici, Me Béa sait que je travaille ailleurs. Quand il dépose une demande de récusation, la juridiction doit statuer dans un délai de 8 jours, en fait, il renvoie l’affaire 8 jours après. Aujourd’hui, je ne m’attendais pas à une récusation du juge, mais je m’attendais à un troisième avocat qui va venir encore pour demander un second renvoi. Si vous n’avez rien n’à craindre, pourquoi vous fuyez ? « 
Les deux parties attendent la réponse de la présidente du tribunal de première instance de Mafanco sur la demande de récusation du juge en charge du dossier formulée par l’avocat de FIM-Guinée.
Bailo Baldé pour loura.info