Le gouvernement guinéen et certains acteurs du mouvement syndical ont entamé des négociations sur une plateforme revendicative. La revalorisation salariale ou encore l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs sont entre autres sujets auxquels les négociations ont tourné. Au tour de la table, plusieurs syndicalistes étaient absents, puisqu’ils n’étaient pas associés. C’est du moins ce qu’a fait savoir le secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG). Il l’a fait savoir lors d’une interview qu’il accordée ce mardi, 05 avril 2022, à notre rédaction.
Le Secrétaire général de l’USTG, Abdoulaye Sow, dit n’avoir pas été associé à ces négociations avec le gouvernement de transition. Selon lui, ceux qui ont trompé le pouvoir d’Alpha Condé sont encore en train de tromper le gouvernement de transition sous le CNRD: « Ça n’a pas été fait de manière concertée, de manière acceptable. Donc, nous nous inscrivons vraiment à contrario de tout ce qui est en train de se faire. Et naturellement nous allons nous réunir, et nous allons déposer aussi une plateforme revendicative au gouvernement pour demander à discuter. Cette fois-ci une plateforme qui émane des travailleurs. Pas nous seulement qui allons nous asseoir pour faire ce travail. Ils ne sont là-bas que pour la subvention et pour les conseils d’administration, uniquement pas pour l’intérêt des travailleurs. Les travailleurs ne se sentent pas bien, parce qu’ils ne sont pas concernés. Quant ils vont apprendre ce qui s’est passé entre ceux qui sont partis négocier avec le gouvernement, ils vont rejeter. Ils ne sont pas d’accord que ça soit ces gens là qui, au temps de Alpha Condé, ont trompé tout le monde, ils n’ont pas défendu l’intérêt des travailleurs. Ils n’ont jamais défendu les intérêts des travailleurs. Donc, les travailleurs ne seront pas d’accord, personne n’est d’accord. Ils négocient là-bas pour eux-mêmes pour la subvention et pour les conseils d’administration. Il ne devait même pas avoir négociation avec une partie du mouvement syndical, ça devrait être avec l’ensemble des treize centrales syndicales. Y’a une contrevérité. Ils disent qu’ils sont avec neuf centrales , nous nous sommes sept centrales, alors que y’a treize centrales. Il y a un problème pour tromper le gouvernement. Aujourd’hui, ils se sont faits nommer dans les conseils d’administration, je crois qu’on leur a payé la subvention, c’est inacceptable. C’est les mêmes faits qui se reproduisent, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Au temps de Alpha Condé, ils faisaient comme ça, aujourd’hui, ils font la même chose aujourd’hui encore. Je me demande pourquoi le gouvernement qui est venu pour refonder l’État accepte ça ? Parce-que ce qui nous a divisé c’est ce qui est remis sur la table ; la nomination des conseils d’administration au niveau des institutions de travail et la subvention qu’on paie, voilà ce qui nous a divisés, et ils s’inscrivent dans la même logique. Ils sont allés tromper le premier, ils sont allés tromper le ministre du travail pour organiser une parodie de négociation qui n’a aucun sens parce que nous ne participons pas ».

Bailo Balde pour loura.info