Le président du Bloc Libéral a abordé des sujets liés au cadre de concertation inclusif initié par le CNRD. Faya Millimouno a invité ses pairs de la classe politique à faire très attention pendant cette période transitoire: « C’est une excellente chose. Il faut faire un effort pour que chaque acteur puisse contribuer pleinement à la réussite de cette transition, parce que nous sommes à une étape très très critique de l’histoire de notre pays. C’est une période transitoire, troisième du genre. Alors, essayons de nous mettre autour de la table, et que chacun vienne exprimer son point de vue, dans le respect mutuel, qu’on débatte pour trouver des éléments de consensus permettant de faire avancer cette période transitoire. Vous savez, dans notre pays, il y a une chose à laquelle nous devons faire très attention. Chacun de nous les politiques est en train de se battre pour diriger ce pays. Si un d’entre nous arrive au pouvoir, il aura besoin forcément de parler avec les Guinéens pour mettre en œuvre ce qui doit être mis en œuvre. Mais en Guinée, le gouvernement fait une proposition, on dit qu’on est en train de nous rouler dans la farine. Ce n’est pas sincère. Écoutez, quand vous considérez que vous ne pouvez faire confiance en personne, quelque part vous êtes en train de vous décrire vous-mêmes. Parce que quelqu’un qui fait lui-même, qui ne mérite pas qu’on lui fasse confiance va toujours penser qu’il ne peut pas faire confiance à quelqu’un. Il faut qu’on fasse très attention. Nous avons besoin de nous asseoir ensemble pour proposer des idées pouvant nous permettre d’arriver à nous sortir de cette période transitoire, de façon honorable. C’est très important. Nous avons fait nos propositions. D’abord dès qu’on a appris le décret créant le cadre inclusif de concertation, nous nous sommes réunis en plénière, nous avons désigné M. Badra Koné pour être notre représentant autour de la table, et lorsque le ministre a envoyé la lettre demandant qu’on fournisse les agréments ainsi que les statuts des partis membres de la CPR, nous l’avons fait, c’est déjà enregistré au niveau du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation. Et quand nous avons participé au lancement de la concertation, un document nous a été soumis, et des propositions ont été demandées par rapport au chronogramme. Nous nous sommes réunis ce 19 avril toute la journée, nous avons travaillé là-dessus et ce document là, tout au moins la version électronique, parviendra au ministère de l’Administration du territoire, parce qu’à l’heure là c’est difficile de se déplacer dans la ville de Conakry et sachant que nous sommes dans le mois de ramadan, beaucoup ont probablement quitté le ministère, le 21 avril, à la première heure, nous allons envoyer nos propositions. À l’endroit de mes pairs de la classe politique, je dis que nous devons faire très attention. À chaque fois que les lignes ont bougé dans notre pays, il y a eu une union sacrée, aussi bien des politiques, des acteurs sociaux que des syndicats. C’est d’ailleurs ce qui a donné naissance aux forces vives dans les années 2000. En 2019, quand on a vu clairement que l’intention de tripatouiller la constitution était là pour un troisième mandat, c’est encore une fois l’ensemble des politiques, la société civile, les syndicats qui se sont mis ensemble. Je me demande pourquoi durant cette période transitoire on peut trouver que ça pose un problème qu’on se retrouve avec nos frères de la société civile et du syndicat pour parler de l’avenir de notre pays ? Ça, c’est quelque chose que je ne comprends pas, honnêtement. Donc, il faut que chacun essaie d’analyser objectivement la situation et prendre la décision, en tenant compte de l’intérêt supérieur notre pays. »
Bailo Baldé pour loura.info