Le président de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD) a réagi suite à la mise en place du cadre de concertation inclusif par le CNRD. Pépé Francis Haba reste catégorique quant à la demande du G58 relative à un dialogue purement politique. Ce membre de l’ANAD a déclaré que rien n’est encore tard pour créer un cadre de dialogue politique.

Le président de l’UGDD a dénoncé le cadre de concertation inclusif mis en place par les autorités de la transition. Pépé Francis Haba a lancé un message au CNRD et au gouvernement: « Je pense que c’est une fuite en avant. Ce n’est pas comme cela notre pays devrait être géré. Nous avons soutenu le CNRD. Nous pensons que rien n’est encore tard. Nous pensons qu’ils doivent revoir leur copie. Nous avons demandé un cadre de dialogue et non un cadre de concertation ou de proposition. Nous ne pouvons pas aller discuter devant des secrétaires nommés par décret, qui doit faire des comptes rendus à un ministre, le ministre à son tour fait le compte rendu au Premier ministre et ce Premier ministre doit faire encore le rapport au président de la Transition qui, en dernier ressort, doit prendre des décisions. Ce n’est pas un cadre comme ça que nous voulons. Nous voudrions d’un cadre de dialogue pour que nous soyons autour de la table pour discuter d’égal à égal des questions majeures concernant la vie politique de notre pays, concernant la sortie de cette transition. Puisqu’il faut qu’on en sorte, il faut qu’on puisse savoir quel calendrier et quel est le contenu de la transition. Maintenant, s’ils pensent que nous, nous irons pour faire des propositions et à eux de décider, je pense qu’ils se trompent. Nous pensons que c’est une fuite en avant. De même, ils sont en train d’organiser, on va dire de la mamaya, du théâtre au niveau des assises nationales. Je pense que c’est cette même mamaya qu’ils veulent organiser en parlant de cadre de concertation. Ce n’est pas ce que nous avons demandé, et un acteur politique sérieux ne va pas participer à un dialogue avec des secrétaires nommés par décret, alors que c’est autour de la table, normalement nous devrions trouver des consensus, des conclusions, des recommandations qui peuvent être pris en compte soit par le CNT soit par le Gouvernement. C’est pourquoi on a dit du côté du CNRD, il faut que le Gouvernement soit présent, il faut que le CNT soit présent et il faut que le CNRD qui a pris le pouvoir soit présent. Et puis, nous exigeons que quand même ces membres du CNRD soient connus, parce qu’ils disent qu’ils ne seront pas candidats, mais ils ne sont pas connus. En cas de réussite de la transition, ils doivent recevoir des médailles, mais s’il y a des problèmes, naturellement, quand tu gères un pays, il y a de la redevabilité. Ils doivent rendre compte. C’est pourquoi, nous pensons que notre pays n’a pas besoin d’une gestion aussi amateuriste. Je pense que le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation porte en tout cas une charge lourde plus que son épaule, puisque la façon dont il est en train d’agir, il est en train de foncer notre pays droit dans le mur. Ils vont à l’affrontement, parce que nous, nous continuons à faire des déclarations, nous continuons à demander que le dialogue soit mis en place, un cadre structuré. Mais malheureusement à chaque fois que nous le disons, ils nous amènent sur d’autres terrains. Et nous n’acceptons pas l’affrontement ».

Bailo Baldé pour loura.info