C’est plutôt rare pour être signalé. Suite à la panique survenue le lundi dernier au sein de quelques établissements publics et privés des préfectures de Coyah, Dubreka et Fria, après la prise du déparasitant Praziquentel, encore appelé Bilitricide, le ministre de la Santé a présenté hier ses excuses. Edouard Niankoye Lamah a notamment admis qu’il n’y a pas eu suffisamment d’informations sur la campagne d’administration du produit.
« Il fallait informer suffisamment la population qu’on va donner aux enfants un médicament mais qui va entrainer des effets. Ne vous inquiétez pas, ça ne tue pas. Au bout de quelques heures ça passe. Dans ce battage médiatique, on devrait également dire si cette maladie n’est pas soignée à temps voilà ce à quoi votre enfant est exposé à l’âge adulte ». C’est ainsi que le ministre a reconnu les insuffisances de son département. Suite à quoi, il s’est confondu en regrets : « je voudrais très sincèrement au nom du gouvernement, le Premier ministre et singulièrement au nom du président de la république, le professeur Alpha Condé, présenter nos regrets aux populations concernées »
Confirmant la suspension de la campagne d’administration du Praziquantel, Edouard Niankoye Lamah en a profité pour rassurer sur les réactions que les élèves le lundi dernier, suite à la prise du produit : « ce sont des maux de tête (céphalées), vomissements, maux de ventre, mais qui sont des effets secondaires passagers, qui ne laissent pas de séquelles»
Même s’il est engagé que le tir sera rectifié avant la relance de la campagne, le ministre a tenu à préciser qu’avant de prendre le Praziquantel, «il faut bien manger. Quand on ne mange pas bien et qu’on les prend, eh bien, le peu de sucre que nous appelons glycémie peut également chuter».
Balla Yombouno