Le Centre d’Ecoute, de Conseil et d’Orientation des Jeunes (CECOJE) de N’zérékoré, en collaboration avec le comité régional de lutte contre le VIH SIDA, a organisé ce samedi, 13 avril 2019, un atelier de formation des jeunes sur l’intégration de l’éducation sexuelle en milieu scolaire et universitaire. Présidée par l’inspecteur régional de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, la rencontre vise à mettre en place et à former des clubs scolaires et universitaire de santé dans certaines établissements de N’zérékoré, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Ils sont au total 34 jeunes et encadreurs, venus des différents clubs antisida installés dans les établissements scolaires et universitaire de N’zérékoré à prendre part à cette rencontre.
Selon Sékouba Traoré, responsable du CECOJE local, « le gouvernement a prévu l’intégration de l’éducation sexuelle en milieu scolaire et universitaire. Nous, en tant que structure de base, nous devons contribuer à cette initiative de l’État qui consiste à faciliter l’intégration de l’éducation sexuelle en milieu scolaire et universitaire. Donc, c’est pour cela que nous nous avons décidé, en collaboration avec le comité national de lutte contre le Sida, à travers sa direction régionale, de mettre en place les clubs antisida au niveau des établissements scolaires et universitaire qui ne seront composés que des élèves et des étudiants, qui auront pour mission de sensibiliser et de mobiliser leurs collègues mais aussi de leurs parents en vue de faire la promotion de l’éducation à la santé sexuelle et reproductive dans les écoles et dans leurs familles respectives ».
Prenant la parole, Dr Diawara Foussény, coordinateur régional adjoint du comité national de lutte contre le sida, a donné un aperçu général du VIH/SIDA dans le monde avant de faire la situation du virus dans la région de N’zérékoré. « Aujourd’hui, la stratégie mondiale portant sur le VIH gravite autour de trois objectifs : 90% de la communauté doit pouvoir connaître son statut d’ici 2020, les 90% qui connaissent leur statut doivent être mis sur ARV (Anti Rétro Viraux), et les 90% des personnes mises sur ARV doivent avoir un taux de Virus dans le sang qui est presque négatif. Et pour atteindre ces objectifs, il faut miser sur la prévention, et le volet le plus important de la prévention, c’est le dépistage. Donc, on doit inviter, exhorter la communauté d’aller vers les structures sanitaires pour se faire dépister. Aujourd’hui, nous avons plus de 133 000 personnes sous ARV (médicament contre le VIH). Après la région de Conakry, N’zérékoré est la deuxième région la plus infectée du VIH, selon tous les rapports. Donc, je vous invite à transmettre ce que vous avez appris ici à la communauté », a lancé Dr Diawara.
Pour sa part, N’Daye Bibatou, étudiante à l’Université de N’zérékoré, département Mathématiques, au nom de ses camarades, a remercié les organisateurs avant de promettre de partager les connaissances acquises à cet atelier. « Nous sommes très contents de la qualité de cette formation, parce que ça y va de notre intérêt, étant jeunes filles et jeunes hommes, parce que connaître les causes et les conséquences des maladies sexuellement transmissibles afin de sensibiliser les jeunes qui propagent actuellement les IST, est un atout. Alors, au retour dans nos différents établissements, nous allons transmettre ce que nous avons appris ici à nos collègues et nos communautés respectives afin de pousser les jeunes à se faire dépister », a promis l’étudiante.
De N’zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com